Cambodge
Scolariser les enfants du monde rural
élèves en maternelle, primaire et collège.
Village rural de la province de Siemreap, à 40 km des prestigieux temples d’Angkor et au pied du Phnom Kulen, haut lieu sacré du bouddhisme
Crise sanitaire : rester proche des familles les plus vulnérables.
Le Cambodge a été fortement impacté par la crise sanitaire. Or, lorsque le marché du tourisme est à l’arrêt, Ta Pen tombe quasiment dans une économie de survie. L’école de Ta Pen, comme toutes celles du pays, a été fermée 18 mois. Mais afin que les enfants ne retournent pas uniquement travailler dans les champs, des cours à domicile ont été organisés par l’équipe Don du Chœur, grâce à des professeurs admirables. Cet enseignement a continué par petits groupes de 10 élèves, avec livraison de petits paniers repas tous les jours, pendant 18 mois. Cela a permis de maintenir les enfants en éveil. Et lorsque l’école a rouvert ses portes, 90% des élèves étaient de retour. Beau résultat pour une école en milieu rural !Situation
Ta Pen. Dans ce village rural isolé, en pleine forêt cambodgienne, 150 familles vivent dans la précarité : absence d’eau potable, accès impraticables, maisons sur pilotis avec une seule pièce. Ces familles illettrées sur plusieurs générations ont 5 enfants en moyenne et survivent du travail dans les champs.
Priorités
Construire une école pour accueillir les enfants de Ta Pen de la petite enfance à la fin du collège, afin qu’ils puissent y recevoir les bases d’une éducation et acquérir des connaissances en matière d’hygiène et de santé. Leur permettre ensuite de poursuivre leurs études au lycée le plus proche ou en centre de formation professionnelle. Les aider à trouver leur voie et les responsabiliser dans leur vie universitaire ou professionnelle.
Objectifs atteints
L’école construite par Chamrong LO, ancien réfugié cambodgien en Suisse et financée par le Don du Chœur, s’occupe désormais de 550 élèves de 6 à 20 ans. Elle compte autant de filles que de garçons et vit sa 13ème année scolaire. Cinq ans après l’ouverture de leur école maternelle et primaire, les enfants de Ta Pen ont inauguré un collège pouvant accueillir 120 enfants. Don du Chœur assure la direction, le fonctionnement et la maintenance de l’école. L’Etat assure la direction pédagogique et le recrutement des professeurs. Pour améliorer la qualité de l’éducation, le Don du Chœur a fixé un effectif maximum de 35 élèves par classe, ce qui le conduit à avoir deux classes par niveau et à donner des indemnités salariales aux professeurs d’Etat. L’Association recrute aussi des professeurs pour qu’il y ait des cours dans toutes les matières. Elle finance par ailleurs des cours de soutien pour les élèves en difficultés, une formation supérieure pour des professeurs du primaire ainsi qu’une formation continue pour les professeurs stagiaires. Des journées des Métiers sont organisées à Ta Pen pour sensibiliser sur leur avenir tous les élèves des collèges environnants.
Aujourd’hui
L’école est devenue la fierté du village.
Des lauréats au concours de lecture, des camps d’été, des médailles aux compétitions sportives, la participation au Marathon d’Angkor, des visites dans d’autres villages pour promouvoir l’éducation… Au-delà du cursus scolaire, toute une série d’activités viennent enrichir le projet et faire la fierté des habitants.
Les études secondaires : un tremplin !
On le sait désormais : plus les cours sont de qualité au collège, mieux les enfants réussissent leur scolarité et ont l’élan pour entreprendre. 134 élèves sont aujourd’hui diplômés du collège de Ta Pen. Avec cette formation de qualité en poche, 80 % d’entre eux poursuivent des études jusqu’au baccalauréat ou entreprennent une formation professionnelle. C’est formidable, mais il faut assurer la suite ! Aujourd’hui, les classes du collège sont bondées. Grâce aux recettes du concert Don du Chœur du 1er mai 2023 pour le Cambodge (CHF 60’000.-), la construction d’un nouveau bâtiment de trois classes démarre. Il sera prêt pour la prochaine rentrée scolaire en janvier 2024.
Des étudiants méritants!
Parmi les premières élèves qui avaient été inscrites à l’école de Ta Pen en 2010, certaines sont aujourd’hui diplômées de l’école hôtelière Sala Baï, très réputée pour la formation de chefs de haut niveau. A l’époque, elles ne connaissaient même pas leur nom de famille ! Issues de familles extrêmement pauvres, elles se sont battues pour venir à l’école.
Une fois diplômées du collège de Ta Pen, elles sont parties vivre en ville, ont passé le concours d’entrée à Sala Baï pour la formation de cuisinière, puis ont alterné cours théoriques et pratiques dans les grands hôtels de SiemReap. Elles ont obtenu leur diplôme des mains des Ministères du Travail et de la Formation Professionnelle ainsi que du Tourisme. Quelle magnifique ascension sociale ! D’autres élèves ont décroché des baccalauréats professionnels en électricité, en informatique et ont aujourd’hui des emplois stables. D’autres sont inscrits à l’université de Phnom Penh.
Aidez-nous à former plus de collégiens!